Le parcours s’ouvre à São Vicente, sur l’île où la musique occupe une place centrale dans l’espace social. À Mindelo, la figure de Cesária Évora ne relève pas du patrimoine figé ; elle continue d’habiter les lieux, d’influencer les pratiques, d’imprégner l’atmosphère. La ville, structurée autour de son front de mer et de ses quartiers anciens, se distingue par une activité culturelle dense, portée par une population jeune, engagée et connectée à son histoire. On y observe un équilibre rare entre tradition musicale, vie urbaine et ouverture sur l’extérieur.

À quelques milles nautiques, l’île de Santo Antão introduit un changement d’échelle. Le territoire y est modelé par la topographie : ravines profondes, cultures en terrasse, habitat dispersé. L’expérience de la marche devient ici un outil d’observation du vivant, mais aussi une manière d’appréhender les liens entre environnement, techniques agricoles et formes d’habitat. À travers les sentiers muletiers et les paysages cultivés, le visiteur accède à une lecture plus fine des dynamiques rurales capverdiennes, souvent méconnues.